Le Conseil Economique et Social vient de publier un Rapport et un avis de rapport intitulé « Intelligence économique, Risques Financiers et stratégies d’entreprises. »
Les personnes interrogées sur ce rapport :
– M. Alain Juillet
– M. Bernard Carayon
– M. Christian Harbulot
– M. Jean-Gérard Blanc, Directeur de l’information à la Chambre de
commerce et d’industrie de Paris (CCIP) ;
– M. Bernard Massas, Délégué général d’UCAPLAST, Union des
syndicats de PME du caoutchouc et de la plasturgie accompagné de
M. Vincent Lemaitre, Directeur général d’HEURTEAUX, manufacture de caoutchouc ;
– M. Jean-Michel Roulet, Président de Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) (NDLR : ?????).
Donc un plateau fifty / fifty. 50 % de stars et 50 % de nouveaux entrants.
Ne vous attendez pas à un rapport particulièrement novateur ou inventif, ni objectif.Le rôle des organismes officiels étant largement mis en avant.
C’est une sorte de medley de ce qu’on entend ou de ce qu’on lit via les différents portes-paroles de l’intelligence économique en France.
Les propositions faites dans l’avis de rapport ressemblent à une longue litanie de « ce qu’il faudrait faire » (qui a dit méthode Couet???).
Attention malgré ma prose critique je trouve le fond du rapport intéressant, et globalement la démarche bonne. Toutefois il est évident que la place des outils concrets à disposition des entreprises n’existe pas dans ce rapport, que les préoccupations des entrepreneurs sont relégués au dernier plan. Aprés tout quand l’Etat défini des secteurs stratégiques, des pôles de compétitivité, il cible son action dans un objectif macro économique (Etat) ou meso économique (région). C’est normal : comme tout agent intelligent il optimise son action.
Mais allez expliquer ça à un chef d’entreprise qui aurait bien besoin de mieux comprendre son environnement et qui fabrique des petits poids et qui de fait n’est pas stratégique? Aller expliquer au chefs d’entreprise de la Mecanic Valley en Midi-Pyrénes que c’est trop dur pour eux mais qu’ils auraient mieux fait de faire de l’aéronautique?
Vous l’aurez bien compris, je schématise, je caricature un peu aussi d’ailleurs. Mais au fond c’est la véritable différence entre Henri Martre (qui plaçait sur le devant de la scène les méthodes et les outils d’intelligence économique, de veille, au service de tous les agents économiques privés) et la nouvelle vision de l’intelligence économique : une démarche managée étatiquement, ciblée, au service de grandes entreprises ou de secteurs économiques performants ou prometteurs.
Aujourd’hui je vous sollicite donc pour donner votre avis sincère, sans jugements, sans ronds de jambes. N’hésitez pas à travers vos commentaires à faire partager votre point de vue. Toutefois, je vous demanderais d’adopter le comportement suivant :
– si vous êtes anonyme merci de garder un discours correct (le mieux étant toutefois d’avoir le courage de ses opinions). Je ne tolèrerai pas les popos agressifs anonymes
– merci de commenter ce rapport et éventuellement mon billet mais de ne pas répondre aux commentaires des autres lecteurs. Chacun étant libre de ses opinions…et ce qui nous intéresse…en tout cas qui m’intéresse…c’est votre opinion sur ce rapport, sa forme, son fond.
Pour plus d’infos vous pouvez aussi consulter le communiqué de presse et l’ensemble des documents sur le site du CES.
Tags : intelligence économique, rapport, mongereau