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Un rapport au Premier ministre suggère des indicateurs précis de compétitivité

L’exercice ressemble assurément à une gageure : écrire un rapport destiné à améliorer la compétitivité et le poids de la France sur la scène internationale sans utiliser la notion de « patriotisme économique » ni celle de « politique industrielle ». C’est ce qu’a pourtant fait le député UMP du Tarn Bernard Carayon dans le rapport « A armes égales » qu’il a rendu le 14 septembre à Dominique de Villepin. En octobre 2005, ce dernier avait en effet demandé au député du Tarn un second rapport dans le fil de celui qu’il avait réalisé précédemment et qui avait conduit à la création du poste de haut responsable pour l’intelligence économique et à la nomination d’Alain Juillet.
Mondialisation non maîtrisée

Ce nouveau rapport est l’occasion pour Bernard Carayon de lancer un certain nombre de pistes pour combattre une « mondialisation non maîtrisée » : outre une proposition de loi limitant l’action des fonds spéculatifs, il souhaite par exemple « un projet de loi qui dispenserait les PME-PMI non cotées de la publication annuelle de leurs comptes ». Cette contrainte, explique-t-il, facilite le travail des prédateurs qui peuvent analyser la stratégie de ces entreprises non cotées. « Faute d’obtenir un alignement de nos partenaires sur plus de transparence, il semble nécessaire d’abandonner cette contrainte », avance-t-il.

Le rapport suggère aussi un certain nombre de pistes pour dynamiser l’action extérieure de la France. Il souhaite par exemple, dans le cadre de la nouvelle procédure budgétaire, la définition d’objectifs plus précis, assortis d’indicateurs tels que l’évolution du taux de scolarisation, du nombre d’ONG françaises accréditées auprès de l’ONU…
Cellule de contact et de soutien

Il propose aussi, ainsi qu’il l’avait fait dans son précédent rapport, de mieux accompagner les grands contrats en mettant en place une « cellule de contact et de soutien aux entreprises » relevant de domaines jugés stratégiques.

Enfin, il aborde aussi un thème moins usuel : celui de la normalisation. « La problématique des normes, à l’instar de celle des brevets, doit être intégrée en amont du cycle industriel », plaide Bernard Carayon qui demande donc à ce que la France soit en mesure de « réinvestir les instances de normalisation internationales par priorités ». Ce qui passe aussi sans doute par un effort budgétaire plus conséquent. « L’effort en faveur de la normalisation – 40 millions d’euros de subvention -, en décroissance régulière, est devenu insignifiant par rapport aux enjeux et marginal par rapport aux dépenses de recherche et développement. »

Auteur : C. F.
Source : Les Echos – Le 26 septembre 2006

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