Accusé par son propre frère d’avoir posé la bombe sur le bateau de Greenpeace, le frère de Ségolène refuse de préciser son rôle dans l’affaire "Rainbow Warrior".
GÉRARD Royal, l’un des frères de la candidate à l’investiture du Parti Socialiste pour les prochaines présidentielles regrette que son nom réapparaisse dans l’affaire du « Rainbow Warrior ». « Toute cette affaire me déplaît fortement. Je désapprouve que des choses soient écrites sur moi en lien avec cette affaire. C’est de l’histoire ancienne et y revenir me donne l’impression d’être harcelé sans fondement. On cherche a s’introduire dans ma vie privée sans raison. Je n’ai jamais rien dit sur cette affaire, sur mon rôle ou pas dans l’opération. Et je ne dirais jamais rien », a-t-il indiqué dans un entretien téléphonique avec nouvelobs.com, lundi 2 octobre dans l’après-midi. « Considérez moi comme un ensemble vide dans cette affaire », ajoute-t-il.
Ni confirmation ni démenti
Ancien nageur de combat au service « action » de la DGSE, Gérard Royal n’a pas souhaité préciser le rôle qu’il a tenu en juillet 1985 dans l’explosion du bateau de Greenpace, envoyé par le fond par les services secrets.
Le 29 septembre dernier, dans un entretien au quotidien Aujourd’hui/Le Parisien, un autre frère de Ségolène Royal, Antoine affirmait que Gérard Royal lui avait révélé « avoir lui même posé la bombe sur le navire de Greenpeace » dans le port d’Auckland (Nouvelle-Zélande).
Gérard Royal ne confirme, ni ne dément cette information. « Certains, qui ont des égos développés cherchent à se faire valoir et racontent des choses qui n’ont pas à être mis sur la place publique. Je regrette profondément qu’ils informent la presse en citant mon nom », se contente-t-il de souligner, sans citer le nom de son frère Antoine.
"Une opération débile"
Sans s’étendre non plus sur les répercussions qui pourraient résulter de la polémique sur la candidature de sa sœur, Ségolène Royal, l’ancien agent secret, aujourd’hui reconverti dans l’intelligence économique, s’estime personnellement gêné par cette polémique : « Cela ne me fait pas plaisir de passer pour un agent débile ayant travaillé sur une opération débile. Cela me gêne fortement dans ma vie professionnelle ».
Auteur : Olivier Toscer
Source : Nouvelobs.com – Le 3 octobre 2006