En juin 2008 devrait tomber l’audit des pôles de compétitivité. En attendant cette date fatidique, certains se laissent déja aller à la confidence et au scepticisme.
Rappelons le, au début,les pôles de compétitivité devaient être limités en nombre – à peu près une vingtaine – et sont désormais plus de soixante dix découpés en pôles mondiaux, à vocation mondiale et autres,… (Vous me pardonnerez l’approximation mais pour un propos introductif, l’ordre de grandeur reste l’essentiel).
Nulle surprise alors à ce que les enveloppes budgétaires allouées – malheureusement non extensibles, elles – aient fait l’objet d’arbitrage douloureux. Au détriment d’une efficacité économique, déja délicate à atteindre, l’ Etat a ainsi préféré jouer la carte de l’aménagement territorial et le ménagement des susceptibilités individuelles.
Je suis d’autant plus à l’aise pour l’écrire que, mise à part l’apartée sur les susceptibilités, ce n’est pas moi qui l’écrit mais un professeur tout ce qu’il y a de plus sérieux, Philippe Martin, professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne.
Philippe Martin, dans un interview publiée sur Localtis.info, énonce quelques conclusions de l’étude réalisée par le Cepremap sur l’efficacité des pôles dont il est un des auteurs. Le bilan est assez sévère.
Des gains plus que limités par rapport aux attentes, un politique publique autour des pôles brouillonne, des difficultés à faire bouger les travailleurs entre les régions pour les attirer sur les pôles, un saupoudrage des aides et une mauvaise répartition de ces dernières qui devraient revenir en plus grande partie aux PME.
Dur et amer constat donc mais qu’il sera intéressant de rapprocher du bilan dressé par KPMG il y a à peine un peu plus d’un an.
Alors certes, les Pôles c’est mieux que de ne rien faire me direz-vous…mais quand même.
Pour conclure, encore un grand merci à Stéphanie à qui je vais devoir finir par reverser une partie des revenus de ce blog…par ailleurs encore moins efficace qu’un pôle de compétitivité…